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Notre sélection de rosés d’ici et d’ailleurs

30/01/2012
Saignée ou pressurage direct à partir de cépages rouges (quelques fois associés à des cépages blancs à l’instar du Tavel) pour la fiche technique, et fabuleux cru avec la première décennie des années 2000 pour la performance commerciale. En fait, jamais le rosé n’avait atteint un tel succès auprès des consommateurs, bien au-delà des effets mode sans doute, il est aujourd’hui plébiscité pour son côté frais, fruité et léger, un triptyque qui fait fureur et qui a mis sous pression l’ensemble de nos terroirs… mais attention de ne pas prendre un jour un retour de manivelle façon Beaujolais Nouveau. Bien sûr, rien à craindre si la qualité demeure. La qualité, c’est ce que nous avons cherché à travers ce tour d’horizon des rosés de nos terroirs.

 

Au nord de la Loire

Pinot noir pour ces deux rosés d’Alsace, l’un bien élevé par la Cave de Pfaffenheim (à 68250 Pfaffenheim), et qui ne fera pas de manières pour autant, c’est de la cerise à croquer en descente de l’arbre avec une finale poivrée, on le dit fait pour le risotto (6,50 € ; l’autre nous vient du Château de Riquewihr de la maison Dopff-Irion (68340 Riquewihr), plus agrumes que son cousin, on pourrait presque le réserver à un poisson cuisiné façon provençale (7,00 €).

Les rosés des Coteaux du Vendômois sont… gris, car issus d’un cépage unique, le Pineau d’Aunis, qui produit des vins pâles mais subtils, au nez fin, à la bouche gourmande, et qui vous mettront au mieux avec des rougets et des coquillages. 

Citons, entre autres, le Domaine de la Fontaine de Stéphane Guellier (41100 Mazangé) à 4,00 €, ou encore lieu-dit Cocagne par les Vignerons du Vendômois (41100 Villiers-sur-Loir) à 4,40 €.

Saint-Pourçain sera l’appellation classée « centre » avec cette fois-ci le gamay qui fait le bonheur du vignoble de l’Allier. Légers et fruités avec une attaque souvent vive, les rosés de l’Union des Vignerons de Saint-Pourçain seront le prétexte idéal pour un petit verre entre amis à deux doigts d’un saucisson ou d’une tarte aux fruits : Cuvée Réservée à 4,50 € et Cuvée Spéciale à 6,00 € départ cave.

 

Vallée du Rhône

Le Domaine du Grangeon (07260 Rosières) nous propose son rosé en Vin de Pays des Coteaux de l’Ardèche syrah-grenache-gamay, un vin qui sent déjà la garrigue filant vers la Méditerranée et qui promet de beaux déjeuners sur l’herbe ou en terrasse à l’abri d’un soleil plombé : il est frais, rond comme on aime (3,80 €).

De l’autre côté du fleuve Rhône, voici quelques incontournables du genre, la Syrah 2010 en Vin de Pays des Collines Rhodaniennes par la Cave de Tain (26600 Tain L’Hermitage) à 3,45 €, l’élégant Ortas de la Cave de Rasteau « Les Viguiers 2010 » (84110 Rasteau), le souffleur des mets d’été 

(4,70 €), et Laurent B. 2010 du domaine Brusset (84290 Cairanne) qui réunit le meilleur du terroir à 6,00 € le ticket : c’est ample, gras, fruité, frais et pimenté !

 

 

Un peu plus au sud…

Cru Classé, ce qui est rare en Provence, et c’est la famille Fabre qui peut s’enorgueillir de cette distinction avec sa cuvée « Marie-Christine » du Château de L’Aumérade (83390 Pierrefeu du Var) présentée en flacon inspiré des lignes d’une pâte de verre d’Emile Gallé. Ce rosé est très pâle, fou d’agrumes, long et équilibré, il est fait pour la cuisine régionale, disons du sud (7,80 € départ cave).

Belle adresse également avec le Domaine de l’Olivette (83330 Le Castellet) qui produit ce Bandol rosé exceptionnel né sur des parcelles qui dominent la Méditerranée, à la fois complexe et tellement naturel, il se mariera avec des menus soignés où l’aubergine, la courgette, et quelques crustacés seront invités (13,00 €).

En introduction nous évoquions le Tavel, voici « Bargelière » de la Maison Ogier à Châteauneuf du pape, un rosé minéral à 6,90 €, puis « De natura rerum » Dauvergne Ranvier, un Tavel comme les aimait sans doute François 1er, il est sec et généreux, un brin poivré… apte à la bouillabaisse (8,10 € au Club Français du Vin).

Les vignerons de Rasteau et de Tain L’Hermitage ont fait comme les bobos parisiens, ils se sont installés dans le Luberon. Donc le domaine de la Garelle, « fenouillé-anisé », fera chanter les cigales tout l’été, cigales parisiennes ou pas (5,00 €).

 

Les beaux rendez-vous du Pays d’Oc

De Montpellier aux Pyrénées sur la route du 34, du 11 et du 66, le rosé figure désormais parmi les grandes signatures régionales à l’instar de cet essentiel Mas Amiel (66400 Maury) qu’Olivier Decelle sort de son chapeau pour notre plaisir : « Le Plaisir 2010 » en Côtes du Roussillon, c’est un assemblage digne de l’orfèvrerie, mais ça ne sonne quand même pas les heures (8,70 €)… ou à l’instar de ce Corbières du Domaine de Haut-Gléon (11300 Villesèque-des-Corbières), là où la famille Duhamel met son 100% grenache en bouteille antique. On dit que la robe est rose cuivré, pour le reste ça vaut bien tout l’or du monde sans beaucoup d’argent, 9,50 € pour une bouteille exceptionnelle !

« Ventenac, au centre d’un couloir entre Pyrénées et Montagne Noire » nous dit le guide maison. Allons-y voir… Depuis les moines Bénédictins qui plantèrent ici les premiers pieds, Ventenac est devenu AOC Cabardès. Et le rosé du Domaine Ventenac des vignobles Alain Maurel assure tous les parfums de ce terroir aride fait de cailloutis : arômes fraise et mûre, un parfum sauvage en marge et une belle longueur (6,20 €).

Rosé Camas pinot noir et rosé Camas syrah, deux cépages et deux rosés IGP Pays d’Oc élevés par la Cave Anne de Joyeuse (11300 Limoux), deux vins du vignoble de Limoux, à découvrir pour leur rondeur, leur persistance et leur vivacité (4,95 € l’un).

Autre exemple sympathique de l’IGP Pays d’Oc, le cabernet sauvignon du domaine La Grande Courtade, un cabernet qui a trouvé ici ses bons repères pour notre plus grand plaisir (5,00 €). Plaisir deux fois, car le Château Veredus, AOC Corbières, sec, frais et fruité, a de qui tenir : soleil, vent et sols arides, c’est un besogneux sur lequel on pourra compter à table (7 €). Ces deux vins sont produits par la famille Fabre au Château de Luc (11200 Luc sur Orbieu).

 

Fronton se met en quatre

On connaît le vignoble des Côtes du Frontonnais, ex-propriété des Chevaliers de l’Ordre de St-Jean de Jérusalem, on le connaît bien en rouge, le voici rosé à travers quatre propositions : Château Bellevue La Forêt (31620 Fronton) à 70% négrette, robe saumonée, bonbon anglais issu d’une madeleine d’une autre époque, et surtout souple et frais en bouche (5,15 €).

« La Saignée 2010 », c’est le rosé du Château Le Roc (31620 Fronton), très négrette lui aussi, porté sur le fruit rouge, souple en bouche, « c’est du vin, du vrai » comme dirait Frédéric Ribes le « chef » Roc (5,50 €).

Négrette et gamay au fronton du Château Cahuzac (31340 Villematier) pour ce rosé absolument fruits rouges de nez en bouche (6,50 €).

Enfin, citons le Château Laurou (31620 Fronton) où Guy Salmona nous invite à partager son rosé 2010 un tantinet exotique, de quoi vous donner des idées pour la suite du programme : pourquoi pas un tajine de poulet au citron ? (5,50 €).

 

Et le Sud-Ouest pour conclure le voyage 

Rosé d’Enfer ou Belzébuth Devil, un diable avec un béret de vigneron de Gascogne qui nous conseille de goûter au fruit défendu ! « Rosé d’Enfer », c’est le nouveau rosé des Producteurs Plaimont : saumon clair dans la bouteille, citronné et vif avec une belle longueur, il fera sensation entre salades et gambas (6,50 €).

Bordeaux rosé en Côtes de Bourg, c’est le Château Martinat (33710 Lansac), cabernet-merlot sur la rive droite de la Dordogne, un vin généreux, ample, où le fruit noir ne s’en laisse pas compter, idéal pour tout le repas (6,00 €)… Bordeaux rosé en Médoc avec le Château La Tour de By (33340 Bégadan), un 100% cabernet sauvignon fruité avec une touche pimentée en conclusion (5,50 €)… et rosé Listrac-Médoc en compagnie du Château Fourcas Dupré (33480 Listrac), rosé dit de gastronomie qui sied à merveille à un rôti de veau aux champignons (6,50 €).

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