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Hôpitaux, cliniques… quelle offre de soins dans le couloir rhodanien d’ici à trois ans ?

05/07/2010
Le 15 octobre dernier, notre titre de Une était « Quel avenir pour les cliniques de Roussillon et d’Annonay… va-t-on vers une fermeture ? ». A l’époque, les représentants de C2S, propriétaire des deux cliniques, ne démentaient pas l’éventualité d’une fermeture de ces deux établissements pour les regrouper en une nouvelle entité qui s’installerait dans le secteur de Roussillon. Et après ?

Ca bouge… lentement
Après, il y eut quelques manifestations de la population roussillonnaise, élus en tête, et l’annonce (une nouvelle fois !) de la fermeture de la maternité de la clinique Saint-Charles et son « transfert » vers l’hôpital de Vienne au 31 décembre 2009, puis pour le mois d’avril, désormais on évoque juillet… mais eu égard à la difficulté liée à l’organisation pratique d’un tel transfert (personnel, locaux, mise en place du centre de périnatalité…), il faudra sûrement attendre la fin de l’année 2010.
S’il ne fait donc plus aucun doute que l’hôpital de Vienne sera à terme sur le secteur (hormis Givors) le seul établissement à pratiquer les accouchements (opération pas assez rentable pour les cliniques privées qui finalement ne jouent pas leur rôle de service public), rien n’est encore réglé quant aux modalités, entre autres que devient le personnel de la maternité Saint-Charles, y compris les obstétriciens (qui pourraient consulter à l’hôpital aux dernières nouvelles), et comment l’hôpital de Vienne qui réalise environ 1.500 accouchements chaque année pourra-t-il absorber 600 ou 700 naissances supplémentaires, sachant qu’au-delà de 2.000 accouchements/an il faut davantage de personnel avec, entre autres, un anesthésiste en permanence 24h/24 ?
Une réunion du Comité de Pilotage doit avoir lieu en Sous-Préfecture de Vienne le 29 mars prochain en présence des élus, des représentants de l’ARH et des établissements concernés.

Vers Annonay ?

Depuis le début de cette affaire de transfert de maternité qui fait suite au non vouloir de C2S de réaliser les travaux nécessaires afin de mettre celle de la clinique Saint-Charles « aux normes », il est question de « dispatcher » les accouchements vers l’hôpital de Vienne et l’hôpital d’Annonay… distant en voiture de plus de 30 minutes du secteur de Roussillon et 50 minutes de Beaurepaire par exemple, sans parler de l’accessibilité. On peut s’interroger sur une telle solution de remplacement. Au mieux, on irait de la clinique des Cévennes d’Annonay vers… l’hôpital d’Annonay !

Quel avenir pour les deux cliniques ?
Si du côté de C2S on ne désire pas se prononcer pour le moment sur la situation future des cliniques de Roussillon et d’Annonay, en réfutant même l’idée de fermeture et en s’en tenant à la seule prochaine réunion du Comité de Pilotage, du côté de l’ARH (qui deviendra ARS au 1er avril), la réponse est plus claire, et Monsieur Vandenbergh, Secrétaire Général, ne dément pas l’hypothèse d’un nouvel établissement dans le secteur de Roussillon qui remplacerait la clinique Saint-Charles « dont les bâtiments ne permettent pas d’envisager une exploitation à terme », sur Roussillon ou secteur de Chanas comme envisagé, car, nous dit-on à l’ARH, « l’idée est de servir la population actuellement desservie par la clinique. »
Quant au sort des Cévennes à Annonay, même si du côté de l’Agence Régionale on avoue ne pas avoir été dans une logique de fermeture, les nécessités de regroupement, dictées par l’Etat et donc l’ARH, ne laissent guère de doute à ce sujet. L’établissement nouveau regrouperait la chirurgie, les urgences, la médecine et le service de périnatalité qui, en attendant, trouvera place à Saint-Charles.
On parle d’une enveloppe de 10 millions d’euros pour ce nouvel établissement, 10 millions qui seraient attribués par l’ARH dans le cadre d’une rallonge au plan Hôpital 2012, et ce au titre du regroupement. Mais l’information n’a pas été confirmée.
En ce qui concerne le devenir des Cévennes en cas de regroupement sur le secteur de Roussillon, là encore pas de réponse officielle chez C2S, on imagine que la clinique pourrait devenir un centre de soins de suite et convalescence.
Quant au nouvel établissement au Sud de Roussillon, il verrait le jour vers 2013/2014. Contacté, le cabinet du Maire de Roussillon n’a pas voulu répondre à nos questions.

L’offre globale
Alors comment serons-nous soignés d’ici à deux ou trois ans dans le couloir rhodanien ? Les hôpitaux de Vienne et d’Annonay vont gérer les maternités, la clinique Saint-Charles (puis le futur établissement) le service de périnatalité, dont le coût de fonctionnement est estimé à environ un million d’euros par an (nous ne sommes plus dans une logique d’économies !), quant à l’hôpital de Givors il conserve sa maternité grâce à son partenariat avec la clinique mutualiste de Vénissieux (échange d’obstétriciens).
Et de son côté, la clinique Trénel à Sainte-Colombe va s’agrandir pour passer à plus de 160 lits et 15 blocs opératoires, une extension qui doit être opérationnelle dès 2013 (bien sûr il n’y a plus de maternité à Trénel).
Quoi qu’il en soit, ce bassin de population étant appelé à prospérer dans les années à venir, il faudra bien que le quadrillage de l’offre soit en adéquation avec la demande (qui sera en hausse), tant au niveau chirurgie, urgences, médecine qu’au niveau maternité… si bien sûr on trouve encore des obstétriciens, ce qui ne sera pas la chose la plus aisée à gérer.


La rédaction

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