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L’heptaméron de sa Normalité

16/06/2013

Quand j’entends les émérites éminences qui nous gouvernent, je l’avoue, parfois les bras m’en tombent, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas aisé pour écrire. Mais comme d’autres diront que j’écris comme un pied, ça fera donc l’affaire. Mais par moment, franchement, mieux vaudrait vendre de la limonade ou faire pianiste dans un bar à putes à Caracas, que d’entendre les nouvelles de la semaine. 

Comme par exemple celle qui concerne l’encadrement des salaires des auto-entrepreneurs, qui, désormais, ne pourront pas gagner plus de 19.000 € par an. Oui, par an, au lieu de 32.000 auparavant. Avec les charges, cela fait juste un Smic. Et c’est un gouvernement de gauche qui matraque les petits revenus tout en se refusant d’encadrer les salaires des grands patrons qui oscillent entre 100.00 et un million d’euros… par mois ! On attendait que Mélenchon sorte la sono de Woodstock pour menacer l’enflure des pires représailles, même pas, il n’a pas bougé de sa muette.

Au contraire, c’est le milliardaire Jamel Debbouze qui a fait une déclaration d’amour à sa Normalité : « La France c’est mieux à vivre sous votre présidence, c’est mieux que sous votre prédécesseur Joe Dalton. » On est prié d’applaudir le comique ! En voilà un qui ne va sûrement pas passer chez Popaul Emploi dans les prochains mois.

« Les efforts ne seront pas écrasants » nous dit Jean-Marc Ayrault pour mieux faire glisser avec vaseline son projet de réforme des retraites, celui-là même qui envoyait il y a deux ans tout le ban et l’arrière-ban des socialistes dans la rue quand Fillon proposait la même chose en moins douloureux. Ils nous faisaient leurs airs de hercheurs harassés par les heures passées au fond de la (mauvaise) mine. 

Aujourd’hui, ils décapitent à la grenade à manche la retraite à 60 ans à pépère, celle que Pierre Mauroy, le modèle de rigueur vanté par Normal 1er, avait instituée en 1981. Au passage, le « modèle de rigueur » a quand même dévalué trois fois le franc entre 1981 et 1983, et nous a doté du carnet de change qui nous faisait ressembler à des Allemands de l’Est en camping au Lac Balaton en Hongrie.

Hep, t’as mes ronds ? C’est ainsi que l’heptaméron de la semaine se terminera, car c’est ainsi que tout finit chez nous : taxes et impôts nouveaux au nom de la solidarité et du redressement national. Pour deux balles de plus, t’auras même un demi-couplet de Marseillaise avec du sanguinpure pour abreuver nos sillons…

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