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Voyages

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« Il existe à Venise des couvents où les femmes jouent de l’orgue et d’autres instruments, et chantent si merveilleusement bien que, nulle part au monde, on ne saurait entendre un chant plus doux et plus harmonieux » écrivit Piotr Andreïevitch Tolstago (ou Tolstoï), ne serait-ce pas un hommage à Antonio Vivaldi, peut-être le Vénitien le plus connu sur la planète avec Titien, autre grande figure artistique indissociable de cette ville chef-d’œuvre née de l’eau, sans bien évidemment vouloir offenser Monteverdi, Scarlatti, Gabrieli, Carlo Goldoni pour le côté dramatique, et tous les doges qui ont si parfaitement représenté cette Ville-Etat ou République de Vénétie. L’art à Venise ne s’organise pas, pas plus qu’il ne se décrète, l’art est la ville elle-même. Ne dit-on pas qu’ici « la musique règne dans la lumière du jour, dans le crépuscule doré, dans la nuit douce… »
Barcelone a toujours été une ville tournée vers le futur. Ceux qui ne l’ont pas vue depuis dix ou vingt ans ne reconnaîtront pas certains quartiers entre le port et la Diagonale où ont parfois poussé des édifices ultra contemporains. Cette passion pour le futur, l’avant-gardisme et le mouvement, on la décelait déjà au 19e siècle lorsque l’urbaniste Cerdà décida de tracer une ville moderne à la manière d’Haussmann, et elle vécut pleinement entre 1890 et 1920 sous la houlette d’un personnage unique et atypique, Antoni Gaudi qui, avec quelques architectes novateurs, appliqua sa touche personnelle à ce courant européen que l’on appelle Art Nouveau chez nous, Jugendstil en Allemagne, ou encore Sécession en Autriche avec, entre autres, Otto Wagner.
Pour nous, le Grand Duché du Luxembourg se résume à une multitude de banques « secrètes », une grande station de radio, des institutions européennes et quelques kilomètres d’autoroute lorsqu’on va à Bruxelles. Convenons-en, c’est un peu réducteur, et surtout, ce n’est guère en rapport avec la réalité. Car depuis les Terres Rouges au Sud, qui furent à l’origine de la prospérité du Grand Duché et desquelles était extrait le fer, jusqu’aux Ardennes du Nord, ce petit territoire de 2.587 km² (soit trois fois plus petit que le département de l’Isère par exemple), et peuplé d’environ 400.000 habitants (2,5 fois moins que l’Isère encore), renferme des richesses insoupçonnables tant au niveau architectural que culturel (on y dénombre entre autres une vingtaine de châteaux), voire gastronomique avec les fameux vins de la Moselle Luxembourgeoise.
De plus, on le sait, le Luxembourg est indissociable de l’Union Européenne, il en fut l’un des pionniers, notamment par la volonté de l’un de ses citoyens, Robert Schumann, dont la maison natale se trouve au pied de la colline qui accueille nombre d’institutions européennes. Tout un symbole.
Le Luxembourg est aussi une terre de tourisme et de bien vivre, et c’est sa capitale plus que millénaire, appelée elle aussi Luxembourg, que nous vous invitons à découvrir dans le cadre de ces balades particulières…
« Ceux qui cherchent le paradis sur terre doivent venir à Dubrovnik » écrivit George Bernard Shaw fasciné par cet ex-état maritime minuscule devenu au fil des siècles l’un des centres culturels les plus prisés en Europe méditerranéenne avec Venise.
Dubrovnik, c’est le point extrême sur la carte très compliquée de cette Croatie qui n’en finit pas d’accompagner l’Adriatique face à la botte italienne, comme si la rivalité ne devait jamais cesser.
Avec le sérieux d’un Concerto de Bach dirigé par Leopold Stokowski en 1960 quelques jours avant la mise en chantier d’un drôle de mur, concerto dédié au Margrave de Brandebourg en tout début du 18ème siècle, la ville, dont la première mention fait part en 1237 de deux villages appelés Berlin et Cölln sur les deux rives de la Sprée, a réussi en vingt ans à se refaire une stature de capitale internationale, et ce après une déchirure de quatre décennies qui avait séparé deux générations successives. Le 20 juin 1991, il y a pile vingt ans, Berlin retrouvait son statut de capitale de l’Allemagne réunifiée un an auparavant, et moins de deux ans après la disparition de ce Mur de la honte qui délimitait, bien au-delà de la véritable frontière, deux mondes, le monde dit libre et le monde communiste.
Selon la légende, un jour de 1492, alors qu’il s’en allait découvrir un monde nouveau, Christophe Colomb aurait aperçu « un grand feu dans la vallée de la Orotava ». Etait-ce le signe d’une activité au sommet du Mont Teide, le sommet de l’île de Tenerife dans l’archipel des Canaries, le sommet de l’Espagne d’ailleurs avec ses 3.718 mètres de haut, et le point culminant de l’Océan Atlantique ?
Le premier texte mentionnant le nom de Malmö date de 1170, mais on sait que les Vikings vécurent dans cette partie la plus méridionale de la Suède, sans doute à partir du 8è siècle. Pour l’histoire officielle, on en restera à la dot apportée par la princesse Sofia, fille d’Eric Plogpenning de Danemark, à son époux le roi Valdemar de Suède, dot qui était en fait la ville de Malmö. Nous sommes en 1260, et Malmö passe dans l’escarcelle de la couronne suédoise. Et pour arriver à ce fameux modèle social-démocrate, il faudra encore sept siècles…
Dans le miroir de la mer Tyrrhénienne, les collines couvertes d’oliviers et de cyprès renvoient imperturbablement cette image de carte postale qui a tant servi d’emblème intemporel à cette Toscane qui, finalement, est bien plus qu’une région mais presque un pays que les Etrusques, en « villégiature » ici bien avant notre ère, avaient déjà fortifié et développé. On dit même que les habitants de l’Etrurie cultivaient déjà la vigne quelques siècles avant les Romains.
« Tu n’aspires pas à retrouver notre petite maison
qui, toute cachée dans la verdure, nous attend ?
Nid pour nous sacré, ignoré du monde entier,
plein d’amour et de mystère ? »
Tosca va-t-elle convaincre Cavaradossi ? Deux êtres que le drame écrit et chanté va séparer dans cette Italie où s’affrontent les légitimistes favorables aux Bourbon-Habsbourg, dont Tosca, et ceux qui voient en Napoléon, qui vient de défaire les Autrichiens à Marengo, un sauveur, à l’instar de Cavaradossi ?...
« Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. » On gardera ce soupir, même pour le quart d’une pause dans cette ville que Stendhal a aimée et qu’il a connue dans le sillage d’un certain Bonaparte qui mena ici les armées de la Révolution dès 1796. Pour l’engagement, il faudra attendre, Stendhal n’avait à l’époque que treize ans. Mais la passion entre le Grenoblois de naissance et la douce italienne, déjà colonie romaine sur la Via Emilia en 183, sera sans faille. A tel point que l’un de ses plus célèbres romans, « La Chartreuse de Parme », publié en 1839, aura pour cadre cette ville alanguie aux confins de la plaine du Pò et culturellement prospère sous le règne de Marie-Louise lors du passage de l’écrivain. Ne parlait-on pas à l’époque de croisement culturel entre Paris et Vienne pour expliquer cette intensité artistique, et n’oublions pas que déjà au 18e siècle, plus de 4.000 Français habitaient à Parme.
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