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Un trio pour une belle occasion

27/02/2013
Un peu plus de trente euros pour accompagner un repas d’apéritif en dessert avec, pourquoi pas entre les deux, des coquillages ou une sole, une daube, des crottins de Chavignol et une tarte aux pommes… et trois vins, deux blancs et un rouge.

 

 

Le Domaine Capion, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Montpellier, a été racheté en 1996 par une famille de vignerons d’Afrique du Sud, les Bührer. Ils dirigent ce magnifique domaine de 45 hectares où l’on produit, entre autres, des IGP vins de pays de l’Hérault à l’instar de cette « Cuvée Fiona 2011 », « un panier de fruits exotiques » nous prévient le speaker ! 75% Chardonnay, plus de la Roussanne et un brin de Viognier, justement pour accentuer le côté exotique, et nous voici avec un blanc à la robe plutôt pâle, estampillé citron et pamplemousse, vif et à la fraîcheur discrète, déjà rond et habile sur les papilles malgré son jeune âge, il ouvrira la soirée en apéritif et la fermera avec le dessert (7,00 €). 

Second blanc, lui nous vient du nord, du moins par rapport à la localisation GPS du précédent, c’est un Sancerre élevé par Pascal Jolivet, l’un des maîtres d’œuvre du centre Loire de Sancerre à Pouilly-Fumé. Baptisé « Le Chêne Marchand 2011 », il est natif de la commune de Bue, plein sud, ce qui ici a valeur de Graal. On dit que le Sancerre est l’un des vins blancs les plus fins de France, et ce Sauvignon récolté manuellement a bien travaillé : robe dorée avec ses traditionnels reflets verts, arômes floraux et végétaux tenus en laisse afin qu’ils ne s’égarent pas au cœur des agrumes, on l’a déjà deviné, il sera sec, fruité avec un tantinet d’acidité pacsée avec le gras nécessaire à la tenue, voilà un blanc à garder en cave… ou à mettre sur notre menu du jour au moment des coquillages et crustacés, et bien sûr avec le crottin voisin évoqué plus avant (15,00 €).

Quant au rouge, il nous vient d’une maison que nous connaissons bien, Camille Cayran (à Cairanne dans le Vaucluse), maison fondée en 1929 et aujourd’hui forte de 80 vignerons qui travaillent sur quelque 900 hectares du côté des Dentelles de Montmirail.  50% Grenache avec Mourvèdre et Syrah, « Antique 2010 » ne renie pas ses origines, voilà un rouge quasi pourpre avec un léger voile noir, à l’aise avec ses tanins et ses arômes entre cannelle et cacao, on lui reconnaîtra une certaine ampleur et une aptitude évidente à se mettre au mieux avec une brouillade de truffes (de la région évidemment) ou une daube provençale. Le nouveau Cairanne de la maison a vraiment beaucoup de talent et d’avenir (11,50 €).

 

Au Château Grand Renom

Bordeaux rouge et Bordeaux blanc 2011 présentés par le Château Grand Renom, domaine dit « posé sur les coteaux de l’Entre-Deux-Mers » et qui devrait son nom à la notoriété dont jouissaient ses vins blancs à l’époque de la Révolution… une époque où il était quand même préférable d’être discret avec le mot « château » !

Grand Renom fait partie depuis 1990 de la Maison Antoine Moueix (33330 Saint Emilion).

Le rouge est Merlot à 75%, cépage associé ici au Cabernet Franc et au Cabernet Sauvignon. La découverte d’un rubis en flacon de 75cl et l’imminence d’une livraison de fruits rouges augurent d’une évidente balade en Bordelais. Peu corsé, équilibré, avec des tanins souples et gracieux, c’est le rouge idéal pour les viandes de la même couleur, et à 5,00 € c’est l’affaire du jour.

Jaune pâle, voire émeraude, sec, avec des arômes floraux qui tentent leur chance dans un panier d’agrumes, de la légèreté jusqu’au bout de la longueur, ce 100% Sauvignon Bordeaux Blanc 2011 devrait permettre à ce Grand Renom d’être en accord avec sa particule. C’est le blanc des coquillages ou d’une belle sole meunière (5,00 €).

 

Un duo bio

Dix nations représentées, plus de mille échantillons testés, 305 médailles et 5 mentions spéciales, c’est la fiche technique du Mondial du Vin Biologique (Millésime Bio) qui a fêté ses vingt ans fin janvier du côté de Montpellier. L’occasion pour nous de mettre en avant deux de ces vins certifiés bio primés lors de ce concours.

Et c’est en Allemagne, dans la Vallée du Rhin, que nous avons trouvé le premier d’entre eux, le Dienheimer Tafelstein 2009 du domaine Weingut Brüder Dr. Becker, un blanc né à Ludwigshöhe précisément. On pourrait presque le qualifier de vendange tardive et aussi le conseiller comme vin de garde. Ostensiblement fruité avec un soupçon de miel pour l’onctuosité, il nous fait penser à un Pacherenc sans le moelleux. Voilà qui devrait intéresser un foie gras… avant la tarte aux pommes que l’on nous invite à déguster avec ce 100% Geisenheimer Riesling (21,00 €). 

Le second blanc vient de Fontvieille (13990), c’est le blanc 2009 du Château d’Estoublon, domaine acquis par la famille Schneider en 1999 et dédié à l’agriculture biologique depuis. Marsanne, Roussanne et Grenache blanc, on pense déjà à un Crozes-hermitage en villégiature chez Daudet. La robe dorée annonce une belle densité aromatique où des fruits à chair blanche auraient réservé tout le panier, au bout de la découverte on nous offrira même un petit bouquet d’épices. Ce vin aura du talent avec des fruits de mer ou tout simplement un plat de pâtes avec des petites tomates et des olives (22,00 €).

 

 

Un trio de charme

En ouverture, « la Charmeuse » en IGP Côtes du Lot, proposée par une maison de vins de Cahors, le Château de Gaudou (46700 Vire sur Lot) : « Elle sait séduire depuis plus de cent ans les clients du Château » nous dit-on au domaine où la famille Durou fait du vin depuis le 18ème siècle. La Charmeuse est un blanc plein de douceur, un fondu enchaîné sur le miel, de l’ambroisie des dieux d’obédience océanique mais toujours sous influence méditerranéenne. A essayer avec des magrets, c’est surprenant et divin (6,00 €).

On reste dans la région avec cette fois-ci un Cahors du Domaine du Prince (46140 Saint Vincent Rive d’Olt) où Didier et Bruno Jouves nous invitent à faire connaissance avec « Lou Prince 2008 » à la robe pourpre tendance noire. Vous aimez les fruits rouges, prenez donc une tartine de myrtilles agrémentée d’un grain de café. Voilà un rouge qui a du volume, de la longueur et encore du fruit au bout de la démonstration. Un artiste que l’on pourra conserver en cave de dix à quinze ans… ou mettre tout de suite en action avec des confits (22,00 €).

 

 

 

« Passion 2008 » à la rubrique charme, c’est avec l’IGP Ardèche du Domaine de Chazalis (07460 Beaulieu), un Merlot vin de pays d’allure grenat qui aurait fait la connaissance d’une tarte de madame Tatin, les tanins sont sur la réserve, discrets, ce millésime 2008 plutôt charnu va se passionner pour les charcuteries et viandes rouges 8,30 €).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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