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Un tour de France en rouge et blanc

18/09/2013

 

En Vallée du Rhône, de Tain à Châteauneuf

On connaît ce nectar de la Cave de Tain (26600 Tain l’Hermitage) 100% Marsanne et qui était sur la table des tsars, cet Hermitage blanc (2010) à la robe aussi dorée qu’un lingot de Fort Knox, riche et expansif en arômes floraux, passant des agrumes aux fruits secs avec l’âge, mais toujours vif, fruité et brillant avec un poulet aux morilles ou un homard. Un vin qui pourra attendre dix ans dans la cave avant de venir sur la table (25,50 €).

Voilà son voisin d’en face, c’est-à-dire rive droite du Rhône, c’est le Saint-Péray Marsanne-Roussanne des Vignerons de Rasteau et de Tain l’Hermitage (84110 Rasteau), un blanc sûrement méconnu par rapport à certaines stars du vignoble, mais tellement efficace, peut-être à cause de son pacs entre minéralité et complexité aromatique, le tout sur un bouquet de fleurs pour faire plus joli. Voici un blanc sec, frais, léger, qui saura s’arranger avec les meilleurs poissons grillés de passage dans votre assiette (on évitera les poissons du Rhône !). Ce Saint-Péray est une véritable aubaine à seulement 7,00 €.

On ne roulera pas beaucoup pour rejoindre le charmant petit village de Cornas, toujours rive droite, là où l’on faisait un « très bon vin noir » pour reprendre l’expression du 18èmle siècle. Un Cornas que l’on peut considérer aujourd’hui comme l’un des plus grands rouges de la Vallée du Rhône. Syrah uniquement on s’en doute, une robe d’un grenat intense (plus intense, tu meurs ! dirait Jennifer), des épices qui vous envahissent tendrement au premier rapport, puis c’est le côté capiteux avec de la réglisse et des fruits mûrs qui s’occupera de la suite, avant qu’une fin interminable nous oblige à revenir sur le plateau de fromages. Un Cornas élevé par la Cave de Tain l’Hermitage (16,20 €).

Nous avons à nouveau traversé le Rhône pour mettre le cap sur cette enclave achetée par les papes au 12ème siècle et où Jean XXII, pape en Avignon, fit bâtir au 14ème siècle une résidence d’été : Châteauneuf-du-Pape est l’une des appellations les plus célèbres de France, nous sommes ici avec des rouges d’assemblage (Grenache, Syrah, Cinsault, Mourvèdre), et c’est ce qui fait toute la noblesse de ces vins à la robe rubis, aux arômes puissants et épicés, des modèles d’équilibre et de sécurité, capiteux également, et qui se plaisent avec des gibiers d’automne. Voici le Châteauneuf-du-Pape du vignoble Abeille 2008 (par VRT à 84110 Rasteau). 22,00 € la bouteille.

 

 

Grignan-Les-Adhémar

Un bonus de soleil avec un été indien qui n’en finirait plus, c’est un peu l’affiche automnale de la Drôme provençale, celle qui nous conduit chez la marquise du côté de Grignan. Il y a Grignan, il y a aussi le petit village de la Garde-Adhémar, du nom des seigneurs de Montélimar dès le 11ème siècle. Et il y a le vignoble de Grignan-les-Adhémar, AOC depuis 1973 et qui regroupe 45 producteurs, caves particulières et coopératives. Ici, 70% de la production sont des rouges, alors en voici trois représentatifs de ce vignoble déjà en Provence…

Ces rouges sont des vins de chaleur et de mistral, ils ont dans leurs gènes l’histoire du soleil en villégiature chez eux durant l’hiver, un soleil qui dispense sa chaleur jusque tard dans la nuit au cœur de l’été. Ils ont une robe grenat, parfois rubis, et offrent toujours un joli bouquet d’épices en guise d’amitié, et de fruits rouges au premier épanouissement dans le verre. On sait que Grenache et Syrah sont à la manœuvre, avec parfois des apports en Cinsault, Carignan ou Mourvèdre. Ce sont des vins aromatiques, denses, avec des tanins équilibristes, bien à leur place, et qui savent aussi nous parler de la truffe voisine, ou encore de la réglisse souvent volée au fond d’un bocal à bonbons. Voilà de quoi aller très loin, justement la longueur est là, présente pour accompagner de beaux souvenirs de dégustation.

On évoquait trois rouges plus avant, voici donc nos conseils, cuvée « Les Grands Plans » 2011 du Domaine Serre des Vignes (26770 Roche St Secret) à 5,00 €, « Lutin Rouge » de la Cave la Suzienne (26790 Suze la Rousse) à 3,50 €, et « Grignandises Rouge 2012 » du Cellier des Templiers  (84600 Richerenches) à 4,10 €.

 

 

Sur les marchés de Provence

« Il y a tout au long des marchés de Provence, tant de filles jolies… » chantait Gilbert Bécaud. Il y a tant de vignobles superbes répond l’écho. Comme celui des Maîtres Vignerons de la presqu’île de Saint Tropez (83580 Gassin) qui nous proposent le Côtes de Provence Château de Pampelonne 2008, Syrah, Grenache, Carignan, Mourvèdre, Cabernet Sauvignon, un quintette avec cordes pour nous jouer une partition « aromatissimo » où les trilles de fruits rouges le disputent aux soupirs enchanteurs d’une fin de bouche torréfiée, comme si le café était déjà servi ! Magnifique (12,00 €).

Les mêmes producteurs nous invitent à passer au blanc, avec le cépage local Rolle, afin de découvrir le Domaine Aureillans 2012, un bel exemple de vivacité qui nous incitera à partir à la chasse aux écrevisses avec juste nos deux mains dans la rivière. Ce Côtes de Provence a de la longueur, et il ne coûte que 8,00 €.

Côtes de Provence toujours entre rouge et blanc du domaine Saint-André de Figuière (83250 La Londe Les Maures). Rouge « Première de Figuière 2011 », Syrah et Mourvèdre, à la robe d’un rouge intense, exemplaire par sa diversité aromatique de réglisse en mûre, de tabac en vanille, riche et corsé avec des tanins bien élevés, avec de la rigueur suisse, polis et discrets, une dualité qui fera merveille avec un bœuf en daube (15,50 €).

Blanc « Première de Figuière 2012) entre Rolle et Sémillon, quasiment jaune paille, voire transparent, digne représentant des fruits à chair blanche, on l’apprécie pour sa souplesse et son côté frais qui va persister (13,00 €).

 

 

Côtes de Gascogne

Et si on commençait à mettre de côté quelques bouteilles pour les fêtes de fin d’année ? Des vins qui seraient à l’aise en cette occasion, trois vins pour un repas de fête, trois vins de Gascogne comme trois mousquetaires d’une région où la vigne a déjà plus de seize siècles d’histoire.

On ouvre avec le Côtes de Gascogne blanc assemblage de Gros Manseng (50%), Sauvignon blanc et Ugni blanc, souple et superbement minéral. C’est le vin qui s’accordera avec des entrées de fruits de mer et poissons, c’est « Terres Blanches 2012 » du Domaine Chiroulet (32100 Larroque sur l’Osse). Son prix, 6,25 €.

Pour le chapon ou la dinde aux marrons, le rouge IGP Côtes de Gascogne sera celui du Domaine de Cassaigne (32400 Saint-Mont), un Merlot (70%) et Syrah élevé sur des coteaux exposés entre Atlantique et Pyrénées, ce qui impliquera une certaine complexité côté arômes où le fruit noir devra travailler avec un zeste de cannelle et quelques épices. La fin de bouche rend hommage aux tanins de velours, on gardera un excellent souvenir de son passage (7,85 €).

Tariquet pour ouvrir éventuellement le menu avec le foie gras, mais nous le garderons pour le dessert, ce 100% Gros Manseng qui fait dans le moelleux et l’exotisme, fera merveille pour conclure un repas de fête. Il s’appelle « Premières Grives 2012 », c’est le Domaine du Tariquet (32800 Eauze) qui nous le propose (6,95 €).

 

 

Terrasses du Larzac

Elles sont définies comme « une liaison entre les hautes terres du Massif Central et la côte méditerranéenne ». C’est le pays des canyons et de la garrigue, de villages comme isolés dans un décor de cinéma. Les touristes connaissent Saint Guilhem-le-Désert, le lac de Salagnon, les amateurs de vin savent où ils arrivent, dans l’une des régions où la vigne a du caractère et de la majesté.

C’est ici que se dresse le Château de Jonquières (34725 Jonquières), dont les premières archives datent du 13ème siècle. On a dû voir passer ici quelques Templiers… Et c’est ici que l’on produit des Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac comme ce rouge 2009 « La Baronnie » composé d’un quatuor Syrah, Mourvèdre, Grenache, Carignan. Un rouge qui a aussi du caractère, comme le paysage, on le dira rond et puissant, un tantinet épicé (ou poivré), on l’imagine à l’aise dans un environnement un brin sauvage, c’est un vin de la terre sans ornements pour faire joli, un vin vrai qui n’attend que de passer à table où déjà le gibier est installé. De plus, c’est un excellent rouge de garde (16,00 €).

 

 

Un trio pour voyager

Un petit tour à Bandol ? Nous ne perdrons pas notre temps car ici les rouges ont une véritable personnalité, à l’instar de ce « Marnes Noires 2007 », Mourvèdre à 85% (avec Cinsault), et quasiment noir, un camouflage peut-être dû à ces fruits mûrs très mûrs. Un peu tannique, un peu poivré, voire épicé, ce rouge assez exceptionnel fera plaisir à voir en compagnie d’une volaille rôtie ou d’un fromage qui s’en va tout seul… fromage coulant. C’est le Moulin de la Roque (83330 Le Castellet) qui nous le propose à 18,20 €.

On a parlé de voyage dans le titre, alors en route, nous ne sommes plus sur la Nationale 7 de Charles Trenet, nous partons pour Narbonne (chez Trenet), puis en tournant à droite nous aborderons le bord des Corbières et le Mas Amiel à Maury (66460). Pas de « Vol de Nuit » cette fois-ci, ce sera sur la terre ferme avec un Côtes du Roussillon Villages appelé « Carerades » en millésime 2008, un trio à part égale entre Syrah, Carignan et Grenache, un trio qui peut espérer une tournée mondiale (après la mienne !) sur les plus grandes scènes avec autant de talent : robe rubis d’un riche diamantaire, fruits mûrs quasi confits, épices qui ont vu du pays, tanins sincères jamais bonimenteurs, souplesse, élégance, longueur et fraîcheur… vite, une belle pièce de bœuf et un Saint Marcellin coulant pour suivre, ce sera divin (25,00 €).

« La Lande Cavagnac 2010 » est un Cahors du Domaine de Cause (46700 Soturac), donc une histoire de Malbec à raconter. C’est le rouge de l’omelette aux cèpes à l’automne, c’est le rouge franc, très fruits noirs, on le dit parfois rustique, si on le laisse vieillir il nous gratifiera d’arômes de truffes, et on le dira charnu. Voici un bel exemple de la région à 11,60 €.

 

 

Un Chablis racé

Chaque année en septembre, la Maison Laroche (89800 Chablis) présente son millésime Saint-Martin, le vin emblème du domaine. Ce 2012 sera aromatique, équilibré, iodé et minéral. C’est bien sûr un Chardonnay qui ne partage pas, la robe est dorée avec quelques reflets verts, la bouche est ample et ronde, le côté minéral aura sa place à table, il n’y a jamais de lourdeur ou d’agressivité, tout est nuancé et en ordre de marche. On le laissera s’exprimer longtemps en finale, histoire de s’en souvenir pour toujours. Quenelles de brochet ou gratin de langoustines au menu (15,00 €).

 

 

Les deux de Limoux

Rencontre entre un cépage atlantique comme le Merlot, et méditerranéen comme la Syrah, c’est ce que ce Limoux « La Capitelle 2010 » du Domaine de Baron’Arques (11300 Saint Polycarpe) a inventé. Beaucoup de subtilité et d’élégance avec ce rouge – grenat – puissant et un peu fleur bleue quand même, encore à cause de ce mariage Merlot-Syrah, on nous le conseille avec un gigot au miel et au romarin. Allons-y, l’effet dû à la complexité aromatique aura raison de nos réticences non fondées (16,00 €).

Du même domaine, deux mots sur ce blanc 100% Chardonnay assez remarquable, un blanc plutôt doré et qui nous met en relations intimes avec une minéralité de gala, sur son trente et un, c’est fruits et fleurs à volonté mais jamais de manière ostentatoire, c’est fin, discret, et terriblement efficace avec des saint-jacques ou un tartare de saumon (32,00 €).

 

 

Blancs du Nord au Sud

L’un des plus « nordistes » de cette sélection sera le Sancerre 2011 de chez Ackerman (49410 Saumur), né sur ces collines qui peuvent atteindre 400 mètres d’altitude. Un blanc à la robe pâle, citron-pamplemousse au jus, toujours d’attaque, rond, fruité, sec et minéral, c’est bien sûr le vin du Crottin de Chavignol son voisin d’en bas, mais aussi d’un beau homard grillé, voire tout simplement d’un apéritif (9,50 €).

Nous restons un peu dans le quartier, disons un peu plus à l’ouest, car nous voici avec un Chinon « Les Chanteaux 2012 » de la maison Couly-Dutheil (37500 Chinon). 100% Chenin, doré, très aromatique, un brin minéral comme le précédent, il y a du fruit et de la fraîcheur, c’est le blanc à garder pour les asperges de l’an prochain, ou pour tout de suite avec quelques crustacés (11,70 €).

Après le Sauvignon de Sancerre et le Chenin de Chinon, voici les Savagnin et Chardonnay de l’Arbois blanc du Domaine Rolet Père & Fils (39600 Arbois). Ici, on change de décor, on va faire dans la noix et l’amande grillée, on parlera de pierre à fusil pour tirer dans les coins, de cuir, d’un vin à la robe jaune paille, un tantinet iodé (un retour de vague sans doute !), et qui méritera une cuisine travaillée. On nous le conseille avec un loup rôti au fenouil confit, mais on va aussi s’en servir pour un poulet aux morilles… faute de Château Chalon. Il fera admirablement bien l’affaire (13,00 €).

Le Chignin Bergeron 2010 du Domaine Les Fils de René Quénard (73800 Chignin) est un blanc de Savoie issu de Roussanne, sec et rafraîchissant, il offre ses arômes de poire et d’abricot avec générosité, on appréciera sa longueur surprenante avec un foie gras… Oui, voilà une expérience à organiser au plus vite ! (12,00 €).

Un très grand classique du Bordelais en Pessac-Léognan, c’est le blanc du Château de France 2011 (33850 Léognan), Sauvignon à 80% (avec Sémillon), un modèle de montage aromatique digne du plus grand trader et né d’une liaison entre fleur et fruit, c’est le vin pour la gourmandise, bourré de talent et toujours très élégant, un seigneur avec un homard, un poulet à la crème, et le fromage qui suit (21,10 €).

En voisin, nous passerons voir le blanc de Brulesécaille 2012 des Côtes de Bourg, généreux à sa manière, suave et nerveux à la fois, un brin minéral, un blanc né pour se faire des amis au moment de l’arrivée des poissons et crustacés (10,00 €).

Du Domaine Cauhapé (64360 Monein), nous allons découvrir « La Canopée 2011 », un Jurançon sec 100% Petit Manseng. On ne sait pas si c’est avec ce vin-là que fut baptisé le futur roi Henri IV, mais il est bien typique de l’appellation, robe aux reflets verts, arômes de fruits exotiques avec une poignée d’épices, souplesse d’un virtuose, un peu d’acidité et de la vivacité pour mettre tout son potentiel rapidement en état de marche au sortir de la cave, un blanc sec pour le foie gras, les poissons grillés et fruits de mer. Et les desserts bien sûr ! (22,50 €).

 

 

… Et les rouges éparpillés

« Une gerbe de fleurs dans un panier de velours » dit-on pour parler du Chenas, l’un des grands crus du Beaujolais représenté ici par « Quartz 2011 » du Domaine Piron-Lameloise (69910 Villié-Morgon). Un Gamay bien sûr, un rouge plutôt foncé avec des reflets virant au grenat, un vin un tantinet boisé comme on aime, minéral de manière discrète, subtile, et tannique à souhait, on parlera de tanins « matures ». C’est le Beaujolais corsé des sols granitiques, celui qu’on aimerait trouver plus souvent (12,00 €).

A l’autre bout de la région Rhône-Alpes, il y a la Savoie et la Mondeuse Vieilles Vignes 2011 de la Cave de Chautagne (73310 Rollieux). C’est le rouge charpenté de Savoie, celui qui sera apte à vieillir entre sept et huit ans, un vin aux arômes épicés et de cerise confite, avec des tanins soyeux, on l’appréciera avec des charcuteries et l’incontournable tomme de Savoie (7,00 €).

Cabernet Franc en cépage unique pour le Saint-Nicolas de Bourgueil 2011 de chez Ackerman (49410 Saumur), le rouge habillé d’un « foncé intense », fruits rouges et fruits noirs dans le même panier où l’on ajoutera une tartine de chocolat pour la gourmandise, tanins et fin de bouche s’entendent comme jamais pour mettre charcuteries et Saint-Félicien en pamoison (6,90 €).

Pour suivre, citons encore, un peu rapidement, les Vieilles Vignes 2010 du Domaine Patrice Colin (41100 Thoré La Rochette) en Coteaux du Vendômois, assemblage Pineau d’Aunis, Pinot noir et Cabernet Franc, ce qui nous fera un rouge fruits noirs confits avec de la fraîcheur et un côté exotique ravageur (7,15 €)… le Domaine de Cassagnole (07460 Berrias Casteljau) et son « Esprit de Cassagnole 2011 », un Ardèche IGP assemblage Cabernet, Syrah et Carignan, de quoi lâcher dans le verre un rouge fruité et rond, plein d’enthousiasme (6,50 €)… et le Château Fourcas Dupré (33480 Listrac Médoc) qui, avec ses « Hautes Terres 2010 » à 70% Merlot et à la robe rubis, nous invite à déguster un rouge charnu avec des tanins qui font le guet, avec de la puissance, de la minéralité, deux grammes de réglisse, et le tout pour un gigot d’agneau ! (11,00 €).

Enfin, ne nous quittons pas sans évoquer l’une des stars de cette belle sélection, Pinot noir pur jus, un vrai bourguignon cassis et mûres sur l’enseigne, truffe et épices dans l’arrière boutique, c’est le Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Crots 2011 du Domaine Decelle-Villa (21700 Nuits-Saint-Georges). On le dit robuste mais il va gagner en moelleux en vieillissant, dit-on encore, et c’est vrai que son potentiel est au maximum espéré. C’est le grand vin pour les gibiers à plumes et autres viandes rouges finement cuisinées, c’est un vin d’exception (48,50 €).

  

 

Vins de Pays d’Oc

Deux vins de la cave Anne de Joyeuse (11300 Limoux), un rouge et un blanc de la gamme Camas Bio.

100% Merlot sera ce Camas Merlot Bio 2012 à la robe grenat et qui d’emblée va nous conter une histoire qui se déroule au pays du fruit rouge, fruit rouge en bouche, croquant, avec beaucoup de rondeur et d’élégance, sans oublier au moins trois décamètres de longueur. Un vin pour des viandes rouges ou des gibiers de saison (5,40 €).

50/50 entre Chardonnay et Sauvignon pour ce Camas Bio blanc 2012, plus jaune que pâle, plus agrumes que fleurs blanches, plus frais que minéral, plus rond que puissant… mais aussi un peu tout à la fois. Poissons, crustacés et fromages vont adorer (5,40 €).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les effervescents de l’automne

Carte d’Or Brut, c’est le Champagne Drappier (10200 Urville) issu de vignes exposées plein sud et d’un assemblage à 80% Pinot noir (plus Chardonnay et Pinot Meunier). On y retrouve le fruit rouge subtilement épicé, la structure est solide, la bulle aérienne et joueuse, c’est un Champagne qui tient ses promesses sur la longueur et qui aura de quoi répondre aux plus exigeants du début à la fin d’un repas (29,40 €). Existe également en demi-sec qui conviendra avec un foie gras (29,90 €).

« Depuis 1864, le Champagne Alfred Gratien se tient à l’écart des modes qui, par essence, sont éphémères » nous explique-t-on chez Gratien. Et avec raison. 

Ce qui n’est pas éphémère, c’est le souvenir de l’An 2000, ce moment où nous avons, d’après les chiffres au moins, changé à la fois d’année, de décennie, de siècle et de millénaire. Depuis 2000, nous ne comptons plus de la même façon, on changea même de monnaie deux ans plus tard !

C’est pour cela que la maison de Champagne Alfred Gratien (51201 Épernay) a décidé de nous remettre en mémoire ce passage unique avec son premier millésime du troisième millénaire avec ce « Brut Millésime 2000 », Chardonnay, Pinot Noir et Pinot Meunier. Un millésime basé sur la puissance et des notes torréfiées pour le côté suave, de la puissance et de la délicatesse sous la houlette de bulles fines et vives. C’est le Champagne de la fête, de l’apéritif et des produits de la mer, un Champagne qui nous rappellera un moment que nous ne revivrons jamais, à moins d’être de la famille de Mathusalem (56,00 €).

Blanquette et Crémant de Limoux par la maison Antech (11300 Limoux), c’est l’autre côté de l’effervescent…

Mauzac à 90% (une obligation !), la Blanquette Brut Nature a la vivacité que l’on attend d’un tel vin, avec des bulles qui viennent chatouiller les arômes d’agrumes. La Blanquette de Limoux est rafraîchissante, impeccable avec les fruits de mer et poissons grillés (7,40 €).

Quant au Crémant Antech « Pure Emotion », c’est un Chardonnay majoritairement, à la robe brillante, fraise des bois en nez, vif, avec une mousse persistante, on le dit « droit », il aura de quoi aller jusqu’au bout du repas (9,50 €).

 

 

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