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En direct de Mitrovica

20/10/2013

Comme au temps de la guerre au Kosovo en 1999, Mitrovica, ville symbole du déchirement national entre Serbes et Albanais, est à nouveau apparue en boucle sur nos antennes ces derniers jours, et ce suite à l'expulsion d'une famille kosovare qui est devenue une affaire nationale chez nous. Une affaire nationale que l'on doit une fois de plus aux déchirements de la majorité, déchirements qui se transforment en guerre picrocholine sous les yeux ébaubis des Français qui ont franchement la tête ailleurs, la tête au pouvoir d'achat par exemple : "Il manque 540 € par mois aux Français" titrait samedi le Dauphiné Libéré.

Oui, mes princes, les Français, hormis peut-être les lycéens "réunis et équipés" par le Front de gauche sous les banderoles "Nous sommes tous des Leonarda !", ont d'autres chats à fouetter que d'entendre vos gnangnan et autres jérémiades sur l'obligation d'accueillir aux forceps ceux qui n'ont aucunement l'intention de s'intégrer tout en vivant des prestations sociales. Ces mêmes Français ont dû subir les invectives des uns et des autres, "cruauté abjecte", "Président sans courage" pour le Parti de Gauche, Mélenchon a même enfoncé le clou en proposant de "rendre Manuel Valls à Le Pen", certains au Parti Socialiste ont aussi évoqué le terme de "rafle". Mais sur quelle planète vivent-ils tous ? Et que dire de cette intervention en direct à 13 heures sur toutes les télés du Président de la République ? Sur le coup, j'ai cru que les Allemands avaient passé Sedan, d'où l'urgence d'alerter la Nation. Même pas, François Hollande a tenté de déminer ce qui est en train de devenir un champ de ruines, sa propre majorité, et c'est au pistolet à bouchon qu'il a fait le job, comme d'habitude. Un coup pour rien, tout le monde lui est tombé dessus juste après, y compris Harlem Désir, patron des socialistes, qui s'est permis de contredire celui qui l'a fait calife il y a si peu. Ils mordent la main qui les nourrit !

De l'exorde à la péroraison c'est un grand vide qui s'ouvre devant nous lorsque François Hollande parle, il tire tellement l'élastique entre les courants qui font sa majorité qu'on finit par se poser des questions sur son discours ductile. Gare au jour où le fil va casser net. ce sont les Français qui prendront l'élastique dans la figure...

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