A part la disparition du Général de Gaulle durant vingt-quatre heures en Mai-68 au plus fort de la contestation, et qui s'en était allé rencontrer à Baden Baden des émissaires soviétiques histoire de négocier une paix des braves à Paris avec le PCF et la CGT, je ne me souviens pas d'une "disparition" prolongée du devant de la scène de l'un de nos Présidents de la République. Et ça va faire bientôt deux mois qu'Emmanuel Macron a disparu des radars de l'actualité, à part bien sûr le "bonne année-bonne santé" du 31 décembre, à tel point qu'il n'y aura même pas de voeux officiels de l'Elysée cette année aux corps constitués (voire destitués !). Que fait-il donc de ses journées, apprend-il l'allemand pour se réfugier avec Brigitte Outre-Rhin (mais gare, on peut passer par Varennes et se faire arrêter par celui qui se prend pour le descendant du fameux Drouet !), joue-t-il au poker menteur avec Alexandre, en profite-t-il pour faire du rangement avant déménagement ? Un fait est avéré, on le voit bunkerisé à l'Elysée. Bon, c'est pas encore la "Poche de Royan", mais il paraît un tantinet encerclé.
Quel retour de manivelle pour celui qui avait si bien joué à l'apprenti-sorcier en éradiquant en un seul tour les deux vieux partis de gouvernement de droite et de gauche dans le seul but de ne laisser vivre qu'une seule opposition, celle d'une alliance non avouée d'une Le Pen et d'un Mélenchon. Mais voilà, l'artiste n'avait pas prévu que son tour à la Houdini allait le dépasser : l'homme que l'on suppose capable de compter deux fois de suite jusqu'à l'infini (c'est dire !) avait juste oublié un élément basique mais tellement franco-français : la versatilité du peuple... ou quand Mimile et Josette décident des règles de la croissance.
Maintenant, en attendant ce grand débat où l'on ne débattra que des sujets hors débat, le premier rendez-vous à l'air libre, hors bunker, du Président, c'est sa rencontre avec les maires à partir du 15 janvier. Problème : dans le moindre village il y a à l'entrée et à la sortie ces foutus ronds-points où l'attendent les "nouveaux Schtroumpfs". Vous imaginez, Emmanuel pris en otage par Mimile et Josette buvant un "Nes" brûlant dans un gobelet en plastique (par ailleurs interdit par Hulot !), les pieds dans la gadoue ? Alors oui, là il pourrait bien avoir la tentation du Touquet Touquet puisqu'il n'y a désormais plus d'espoir de paix des braves du côté de l'Union Soviétique, et qu'à Baden Baden, Angela à d'autres chats à fouetter, genre fourguer des Audi et des Béhèmes au Nadir... Donc, il n'y a plus rien à dire !
Pic Saint-Loup et Costières de Nîmes pour ouvrir cette escapade qui sera principalement sudiste. Mais pas que… lire la suite
LE CHRONIQUEUR